325.000
francs, Roger Vailland, 1955
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Roger Vailland, années
1950, photo Marc Garanger (1935-2020). Une photo qui a le considérable
avantage de fuir les clichés entourant Vailland, associant
"souveraineté", "regard froid" à visage fermé.
Le Regard froid est le titre d'une série d'essais écrits entre 1946 et 1958 et publiés en 1963, réflexions sur le libertinage. |
L'écrivainRoger Vailland a été un personnage complexe dont il n'est pas aisé de suivre les multiples passions qui ont propulsé sa vie relativement courte, puisqu'il est mort d'un cancer en 1964, à 57 ans. Ce qui est sûr, c'est que la littérature l'a habité dans toutes ses "saisons" comme il disait. Les mots lui sont à la fois instruments d'exploration et de compréhension, d'abord de soi, puis des autres et du monde, tout autant qu'une arme, dans son expérience de journaliste.Retour sur un parcours. Il est né à Acy-en-Multien, dans l'Oise, le 16 octobre 1907, dans une famille de la petite bourgeoisie ; le père est expert-géomètre. Il a trois ans lorsque ses parents reviennent à Paris où il va grandir dans le quartier de la rue Mouffetard (5e arrondissement). Sa soeur, Geneviève, naît en 1912. De la famille, ses personnages romanesques diront pis que pendre. La réalité, comme toujours, est plus complexe. En 1919, le père démobilisé, la famille s'installe à Reims. Il y fait ses études. C'est là que se constitue son premier groupe d'amis : Roger Lecomte (qui deviendra Roger Gilbert-Lecomte), Roger Meyrat, Pierre Minet et René Daumal. Outre la revue Apollo (1921) lancée par Roger Lecomte, ils forment le groupe des "Phrères simplistes" (dont l'orthographe prouve au moins le sens de l'humour), disciples et adeptes de saint Pliste, protecteur de l'esprit d'enfance. Tous ces jeunes gens sont poètes, et Vailland publie son premier texte, "En vélo" dans la revue Le Pampre. En 1925, après un baccalauréat de philosophie, il est de retour à Paris, logé chez sa grand mère, et prépare le concours d'entrée à Normale Supérieure à Louis-le-Grand. En fait, il ne fera qu'une licence de philosophie à la Sorbonne. En continuité avec la période rémoise, ces temps sont aussi placés sous le signe du "dérèglement de tous les sens" (alcools, drogues diverses, mais surtout l'opium). Les "Phrères" inventent Le Grand Jeu et se rapprochent des surréalistes. Un rapprochement qui ne dure guère. Ces jeunes gens font de l'ombre ; comme toujours, chez Breton, le goût de l'anathème l'emporte sur tout autre considération et Vailland subit les foudres du "grand prêtre" pour cause de compromissions avec le journalisme. Il travaille, en effet, depuis 1928, pour le Paris-Midi de Lazareff. Métier qu'il poursuivra, pour divers journaux, la plus grande partie de sa vie. Entre 1930 et 1940, il assure des reportages en Ethiopie, Turquie, Albanie, Bulgarie, Grèce, Roumanie, etc. Mais la littérature l'occupe aussi (publications de feuilletons, souvent écrits en collaboration), les femmes aussi, tout autant que le combat anti-fasciste dont témoignent de nombreux articles. Il se marie, en 1936, avec Andrée Blavette. Le couple se défera, dix ans après, en 1946. |
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Puis la guerre arrive. Il est
mobilisé à Narbonne, une fois démobilisé, il rejoint Lyon où s'est
replié France Soir. Fin 1942,
il rejoint la Résistance et lorsqu'il est coupé de son réseau, en 1944,
il écrit Drôle de jeu qui
obtiendra, en 1945, le prix Interallié. Il continue à la fois sa vie d'écrivain et celle de journaliste (un exemple de ce travail sur le site du Monde diplomatique à l'occasion de la parution de Sacré métier. Roger Vailland journaliste). En 1948, paraît Les Mauvais coups, son deuxième roman. L'année suivante, il rencontre Elisabeth Naldi qui devient sa compagne. Ils se marieront en 1954 et s'installeront à Meillonnas (Ain). Proche des communistes depuis la Résistance, Vailland voit finalement acceptée sa demande d'adhésion, en 1952, après que sa pièce contre la guerre de Corée, Le Colonel Foster plaidera coupable, ait été interdite dès sa première représentation. En 1956, cependant, Vailland prend ses distances, et finit, en 1959, par ne pas reprendre sa carte. La découverte des exactions staliniennes immédiatemment suivie de l'intervention soviétique en Hongrie le laissèrent dans un état proche du désespoir. En 1954, paraît Beau masque puis, en 1955, 325.000 Francs, deux romans sur le monde du travail. En 1957, après un long séjour en Italie, La Loi, qui lui vaudra le prix Goncourt. Ces années-là, il rédige aussi des essais, dont un mémorable Laclos par lui-même (1953) pour la série du Seuil, Ecrivains de toujours. Il continue son travail de journaliste, rédige aussi des scénarios, pour Vadim, Clément et d'autres. Son dernier roman sera La Truite, en 1964. Personnage complexe, disions-nous, Vailland a construit une image de lui, jouant de ce qui pouvait apparaître comme des contradictions (Le libertin/le bolchevick, par exemple), pour exalter une dimension virile (exacerbée d'une certaine manière) de la liberté : liberté à l'égard d'autrui, liberté à l'égard des idéologies, des conventions, de soi-même. A trop proclamer "Je suis maître de moi comme de l'univers / Je le suis, je veux l'être" (et Corneille est une de ses constantes admirations), il n'est pas sûr qu'il emporte la conviction. Etait-il bien nécessaire de bâtir une théorie du libertinage au XXe siècle quand ses personnages romanesques font surtout état de brutalité et d'une misogynie certaine ? Que selon bien des témoignages, cette "liberté" était surtout la sienne, et consistait surtout à estimer légitime la fréquentation des prostituées. Oui sans doute, puisque ceci occulte le plus souvent cela. De tous les témoignages sur Vailland, celui qui semble le plus proche d'une réalité, soigneusement masquée par l'écrivain, est celui de Jacques-Francis Rolland (1922-2008), compagnon dans la Résistance devenu son ami : "C'était un fragile, un inquiet, un instable. Il y avait chez lui un côté qui était l'opposé du personnage qu'il avait campé. [...] Il jouait à l'homme souverain, sûr de lui. C'était l'antithèse de ce qu'il était réellement : un malheureux, un anxieux, un fragile, un angoissé..." (Magazine littéraire, décembre 1991) |
Henri Bourbon (sur la table) et Roger Vailland (à l'extrême gauche) lors d’une prise de parole à la sortie de la tréfilerie de Bourg-en-Bresse, 1955. |
Le RomanContexteVailland a 47 ans. Il a déjà publié 5 romans et un certain nombre d'essais dont un Laclos par lui-même (Seuil, les écrivains de toujours) en 1953. Longtemps compagnon de route du Parti communiste, il a finalement adhéré en 1952 et milite activement à la fois sur le terrain (comme le prouve la photo ci-contre) et dans ses articles pour la presse communiste dont Action, jusqu'à sa disparition en 1952, ou l'Humanité-Dimanche, etc. L'année 1954 qui est celle de la rédaction, est aussi celle de son mariage avec sa compagne, Elisabeth Naldi, et de leur installation à Meillonnas, petite ville de l'Ain célèbre pour ses faïences, située à une quarantaine de kilomètres d'Oyonnax, la "ville du plastique" depuis 1880. Henri Bourbon (1906-1996), cheminot, résistant, syndicaliste, élu député communiste en 1955, raconte que le roman est né d'une enquête qu'il avait demandé à Vailland. Dans les usines d'Oyonnax, depuis quelques mois, l'augmentation des cadences associée à des mesures de sécurité insuffisantes avaient entraîné de nombreux accidents du travail. Bourbon espérait que Vailland pourrait alerter l'opinion publique et attirer l'attention de l'inspection du travail. Toujours selon Bourbon, Vailland était resté sur place plus longtemps que prévu et avait considéré qu'il disposait d'un matériel qui débordait le projet des articles. Vailland, dans un entretien avec Madeleine Chapsal, en 1957, pour L'Express, fait naître le roman d'une image. A la question "Et dans 325.000 Francs, qu'est-ce qui a déclenché le roman ?" il répond : "Ce sont les mains coupées. Un ami qui venait de faire visite à une parente, à l'hôpital d'Oyonnax (c'est la capitale de l'industrie de la matière plastique en France), en est revenu bouleversé. Il m'a raconté qu'à Oyonnax les presses à injecter coupent plusieurs mains par semaine. Moi aussi j'ai été bouleversé. Je suis allé à Oyonnax et dans un café, j'ai vu un manchot qui jouait aux cartes. On m'a dit qu'il jouait aux cartes toute la journée, qu'il ne faisait plus que cela. Il ne lui restait plus que cela à faire. Il tenait ses cartes dans un crochet fixé son moignon. Le roman s'est organisé autour." Un contexte bien défini et une image forte à partir de quoi va se tresser une "aventure", celle de Bernard Busard. |
Construction Le roman se déploie sur 8 chapitres, le dernier jouant le rôle d'épilogue, comme le premier celui de prologue, voire d' "ouverture" au sens musical du terme puisqu'il en fournit les personnages, le rythme, voire le dénouement, pour peu que le lecteur soit attentif aux signes. Le récit est pris en charge par un narrateur, témoin la plupart du temps, mais qui ne s'interdit pas d'intervenir quoique sans conséquence sur les événements. Le lecteur ignore ses occupations et ne sait de lui que le fait qu'il habite dans la montagne, non loin de la ville, qu'il a pour épouse une nommée Cordélia, passionnée de cyclisme et qui a été élevée en Italie. Il porte des jugements souvent brutaux sur les personnages et sa femme le traite de "fat" quand il prétend donner des leçons de séduction à Bernard Busard. Les personnages : ils apparaissent tous dans le premier chapitre qui a toutes les caractéristiques d'un reportage sportif sur une course locale ("le Circuit cycliste de Bionnas") qui se déroule le premier dimanche de mai. Participent à cette course, Bernard Busard (22 ans) et un très jeune-homme (20 ans) dont le lecteur ne connaîtra que le surnom, "le Bressan". Autour d'eux, Marie-Jeanne Lemercier que Busard courtise, lingère, 25 ans, une beauté étrange et froide présentée comme un personnage un rien anachronique, que le passant voit à sa fenêtre "assise bien droite sur une chaise de paille à haut dossier, maniant des choses délicates du linon, de la soie, de la batiste, rien que des blancheurs où ses ongles vernis posent des taches de rouge vif." (chap. 1) Châtelaine à sa fenêtre ou dentellière, Marie-Jeanne est d'un autre monde que celui de Bionnas. Paul Morel, fils du patron de la grande entreprise de la ville, Plastoform, laquelle fabrique des jouets en plastique, mais aussi des montures de lunettes. Juliette Doucet, jolie fille indépendante, maîtresse de Paul Morel mais amoureuse de Busard. Jambe d'Argent, 70 ans, propriétaire du Petit Toulon, un café dont il a hérité, déifni comme "ancien légionnaire, ancien marin, vieux bordelier", avec lequel le narrateur échange volontiers des souvenirs de voyage "avec beaucoup de vantardises". Apparaîtront ensuite des personnages d'une certaine importance, mais plus épisodiques. La mère de Marie-Jeanne, madame Lemercier, veuve d'un ouvrier écrasé "par une presse de celluloïd qui lui avait basculé sur la tête", incarnant la résignation sans amertume. C'est elle qui fournira l'explicit "Nous ne serons pas mal à l'aise", confie-t-elle, une fois ses comptes faits. Le secrétaire du syndicat, Chatelard, personnage important dans la mesure où il porte le discours syndical de défense des travailleurs, une position que les choix de Busard mettent à mal, et permet, en association avec le narrateur, d'éclairer le contexte socio-économique de la ville de Bionnas. Jules Morel, fondateur et véritable patron de Plastoform. Enfin, la famille de Busard, de petits artisans dépendant toutefois de Plastoform qui sous-traite la finition de ses produits. Le père est un vieux militant qui s'est "désintéressé" après 1945, avec le sentiment d'avoir été floué parce que le Parti n'a pas pris alors le pouvoir. |
Affiche illustrée par Robert Wolff dit Roby (1916-1995) pour la Clé, "une des entreprises jurassiennes de la région d’Oyonnax qui, après la Seconde Guerre mondiale, se spécialisa dans la transformation du plastique. Dans les années 50, Clément Gaget, le fondateur de la marque Clé, orienta sa production vers des objets promotionnels peu coûteux." |
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L'intrigue est simple.
Busard est amoureux de Marie-Jeanne, laquelle n'accepte de l'épouser
que s'il a un vrai métier (autrement dit s'il cesse d'être ouvrier) et
s'ils quittent Bionnas. Busard qui rêvait de réussir dans le
cyclisme trouve une autre solution, prendre en gérance un
snack-bar (nouveauté) sur la nationale 7, entre Chalon et Mâcon. Pour
cela, il faut fournir une caution de 700.000 francs. Economies jointes,
ils arrivent à 375.000 Francs, manquent donc 325.000 Francs, d'où le
titre du roman. Pour les gagner, Busard invente d'opérer une presse
(longue et précise description) 24h sur 24h pendant six mois,
exactement du 16 mai au 18 novembre 1954. Pour ce faire, il obtient la
coopération de son adversaire amical de la course cycliste, le Bressan. Ce qui semble un pari rationnel et bien planifié va se révéler, comme le prévient Chatelard, un piège. Ce qui fascine dans ce roman. Une écriture particulièrement économe et précise. Le récit est dense, sans temps mort, la temporalité resserrée. Des six mois de l'aventure, seuls les moments forts sont retenus : la decision, sa mise en place en une journée (convaincre le Bressan, obtenir de Paul Morel l'obtention d'une presse). Le début du travail qui met déjà en place sa monotonie et son caractère répétitif rendu par les verbes décrivant les gestes de l'ouvrier "Le ventre s'ouvrit. Busard détacha du moule les carrosses jumelés, baissa la grille, trancha, sépara, jeta, attendit" (p. 85) ; "trancha, sépara, jeta" devenant un leit-motiv, par exemple ici "Il leva, détacha, baissa, trancha, sépara, jeta, attendit, leva, détacha, baissa, trancha, sépara, jeta, attendit, leva, détacha, baissa, trancha...." (p. 136) ; ensuite le récit grâce à une ellipse arrive au premier dimanche de septembre où le Bressan va courir dans son village, puis après une nouvelle ellipse, au 5 novembre, augmentation des cadences, menace de grève, puis au 17 novembre. Plus avance le récit, plus il s'accélère, augmentant aussi l'intensité d'angoisse qu'il diffuse. |
busard |
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La complexité des personnages. Beaucoup, par exemple Dominique Desanti,
ont lu dans ce roman une "démonstration quasi-mathmatique qu'un ouvrier
ne peut pas s'en tirer sans y laisser — «inutilement»— son bras ou sa
peau : seule «la classe ouvrière» peut triompher" (Le Magazine
littéraire, décembre 1991), Ce qui était aussi le point de vue de
l'auteur qui écrivait, quelques années plus tard, en 1963, : "Busard ne
veut pas jouer le jeu, ni celui de sa classe, ni celui de son sexe. Il
est Narcisse et sa machine lui mange le poing [...] Busard coupé de sa
classe veut faire la révolution pour lui tout seul et repousse l'amour
de Juliette pour conquérir Marie-Jeanne , femme frigide qui, comme une
mère abusive, exige de lui des exploits, à bicyclette ou sur la presse
à injecter. / Il y perd son poing viril et sa main de travailleur.
Chätré et manchot." (Ecrits intimes) Mais ces réactions, si elles sont en accord avec les positions politiques de l'écrivain (répercutées d'ailleurs dans le roman par le narrateur qui n'a pas de mots assez méprisants pour juger le rêve d'«embourgeoisement» de Busard) ne font pas justice à la complexité des personnages du roman. Le Bressan, petit paysan qui vit en quelque sorte son année sabbatique durant le temps de sa vie de conscrit, comme Busard, sont condamnés à des vies répétitives et sans horizon, définies par la même formule "Et rien d'autre jusqu'à la mort". Chacun, à sa mesure, cherche à ouvrir l'horizon. Le Bressan en se divertissant de tout, y compris du travail sur la presse qui lui semble peu sérieux et en acceptant son avenir, aussi terne soit-il, en faisant montre d'un sens de l'amitié qui pour être discret n'en est pas moins profond. Il partage la prime gagnée dans la course pendant que Busard assumait sa tâche sur la presse car, explique-t-il, "Nous sommes les deux boeufs de la même paire". Et il fera davantage car "Bernard est mon copain". Busard rêve, de cyclisme d'abord (qui, le narrateur l'assure, est une possiblité "Il est arrivé plusieurs fois que le vainqueur du Circuit de Bionnas, devenu professionnel, s'illustrât...") puis le snack-bar, comme il rêve de sa dame, tout en ayant conscience que Juliette le rendrait sans doute plus heureux. Et parce qu'il rêve tout en se donnant les moyens de réaliser ses rêves, il n'est pas totalement condamnable. Il est à noter que le choix du nom est lui-même ambivalent. Vailland lui a donné un nom d'oiseau de proie, comme Milan dans Les Mauvais coups, ou Duc dans La Fête, personnages auxquels il a accordé nombre de ses caractéristiques. Ce serait donc un nom positif, mais dans le même temps il est composé de "buse" qui, dans le langage familier, désigne une personne sotte et ignare, ce que redouble le suffixe -ard, toujours péjoratif en français. Et de fait, dans ses calculs, Busard a négligé la réalité de l'usine, la pesanteur du travail, la perte des repères qui le mettra en situation d'infériorité. Il a cru se faire une alliée d'une machine que le Bressan qualifie, à juste titre, de "charogne". Il finit, bel et bien vaincu, dépossédé de tous ses rêves, ramené à sa condition intiale d'ouvrier sans avenir. Busard est un personnage profondément pathétique. Mais la complexité des deux personnages principaux est aussi celle des autres, celle de Paul Morel, coincé entre ses amitiés et son statut de "patron", celle de Jules Morel lui-même, pris entre son monde de capitaliste et ses loyautés anciennes, "Il est resté rouge" dit le lui Chatelard, comme elle est celle de Marie-Jeanne que le narrateur juge violemment, mais que Cordélia défend de toute sa connaissance de la situation des femmes, dans les années 1950. Loyale, elle épousera Busard malgré tout, ce qui fera son malheur, comme elle le soupçonnait, depuis le début. 325.000 Francs est un très riche roman, en même temps qu'il est un témoignage (enquête aidant) sur la réalité ouvrière (mais aussi paysanne et artisanale) dans les années 1950. Les romans sur le travail étant extrêmement rares, celui-ci est une exception qui mérite d'être découverte. |
A lire : un article de Frédérique Roussel dans Libération ( 25 août 2011) sur les destinées des "Phrères simplistes" et du Grand Jeu.
Pour les rapports de Vailland au Parti communiste, consulter l'article de Christian Petr, (Itinéraires, mars 2011)
Sur l'industrie du plastique, voir ce site. A écouter : L'entretien de Marie-Thérèse Eychart avec Jean-Noël Jeanneney ç propos de l'écrivain, dans Concordance des temps, France culture, 26 mai 2018.A découvrir : le fonctionnement d'une machine à injecter au début du Chant du styrène (Alain Resnais, 1958. Le film avait été commandé par Péchiney, et le commentaire versifié est de Raymond Queneau) |